Voila un texte écirt par quelqu'un qui je trouve se démerde super bien, malheuresement je ne le connais pas et j'igniore si la suite existe...Bonne lecture.
Ca n'était pas une jolie demeure. Pas grande non plus.
Mais elle était bien. Enfin, ils la trouvaient bien.
Ca n'était pas la leur, non, elle avait été abandonnée depuis plusieurs années sûrement, et il était même étrange que personne n'ait eu l'idée de se l'approprier avant.
Il faut dire qu'il s'agissait d'un coin reculé, isolé, coincé entre une armée d'arbres en rangs serrés, pareils à des guerriers au garde à vous.
Aoy était entrée dans la maison en poussant doucement la porte. Les lieux étaient poussièreux, sombres, et sentaient le moisi.
Qu'importait l'odeur, elle comptait bien s'installer là. D'un geste, elle invita Mizu à rentrer à son tour. Celui-ci secoua vivement la tête. Il ne comptait pas entrer dans cette habitation.
Il n'était pas humain, il pouvait parfaitement sentir les relents putrides qui émanaient de la demeure, les effluves de la pourriture et de la mort. Ces odeurs agressaient ses narines, de même que l'air chargé de poussière lui irritait les yeux. Mais ça n'était pas pire que la lumière du soleil -c'est ce qu'Aoy lui dit, se voulant rassurante-.
Oui, la lumière du Soleil, affreuse, traîtresse, qui l'éblouissait et le rendait presque aveugle, comme il la haïssait. La jeune femme avait dû le guider en lui tenant la main, comme une chienne d'aveugle.
C'était d'ailleurs un peu ce qu'elle était: une chienne. Une salope, une pute. Elle faisait les rues, attendant qu'un vieux porc vienne la déflorer contre une somme d'argent coquette.
Mais aucun n'était venu, elle était maigre, palichonne; qui aurait voulu d'elle?
Parfois Mizu l'appelait comme ça: la pute. Il disait "ma pute, j'ai envie de te violer", et elle riait comme une gamine.
Il était tout de suite tombé sous le charme de cette beauté fanée par la faim et la maladie. Il aimait bien regarder son visage aux joues creuses, aux yeux qui paraîssaient se cacher dans des orbites trop grandes, c'était la maladie qui lui donnait ce charme presque magique.
Il lui était arrivé de demander pourquoi il l'avait choisie. Alors il riait et répondait "paske j'ai rien trouvé de pire", et elle riait comme une idiote.
Ca faisait bientôt 9 mois qu'il l'avait sautée, une agréable partie de jambe en l'air, selon lui. Il n'y avait trouvé aucun plaisir, mais justement c'est ce qui était agréable. Quoi de plus normal pour un type qui se faisait plaisir en se foutant des crochets dans le cul?
Mizu était un démon, un de ceux qu'on appelle les yokai. Animal lubrique, ambigu, qui semblait toujours faire l'inverse de ce qu'il souhaitait. Il était pourri jusqu'à la moelle, le salaud. Mais il était aussi malin.
C'était un yokai en bonne forme: grand, d'apparence maigre, mais pourtant aussi robuste que deux hommes. Il arborait fièrement des cheveux argentés comme du mercure, qui s'accordaient parfaitement avec ses yeux vides dont la sclérotique avait la couleur. Sa peau avait une teinte entre le gris et le bleu, étrange, rappelant la couleur des cadavres de ces morts de maladies qu'on balançait sans ménagements dans la fosse commune. Ses oreilles pointues dépassaient parfois de sa tignasse ébourrifée, Aoy l'avait même comparé à un elfe à cause d'elles, et il l'avait frappée jusqu'à ce qu'elle pisse le sang par tous les orifices possibles. C'était malheureux, pour une femme enceinte, mais pour un yokai ça ne faisait aucune différence.
Mis à part sa chevelure qui paraîssait en proie à toute vermine possible, il avait une très bonne hygiène corporelle. Il fallait qu'il se sente bien, et donc qu'il se sente propre. Parfois il allait jusqu'à se laver avec la langue, aussi loin que son corps souple pouvait le lui permettre. C'était une toilette longue et minutieuse, à laquelle succédait généralement une séance de masturbation intensive. Quand à Aoy, il la lavait en lui déversant le contenu de sa vessie dessus. Petite douche de pisse, oui, mais c'était de la pisse propre, puisqu'elle sortait de la bite de Mizu, qui se lavait si bien. Beau raisonnement, il en avait beaucoup dans le genre.
Ca n'était pas un mauvais gars, il s'occupait foutrement bien de sa pute.
Finalement Mizu était entré.
Il ne supportait plus cette lumière infernale, après tout elle lui faisait mal, pas la puanteur.
Il eut un regard méprisant pour cette conne de Aoy. Elle semblait à son aise, dans ce trou pourri et pestilenciel. Dorénavant ce serait pourtant leur maison à eux.
***
Des triplés. Voilà ce qu'elle attendait.
Ca faisait bien trop, selon Mizu. Il n'avait pas du tout envie de se retrouver avec trois niards sur les bras dans le même temps, aussi dès que le premier fut sortit, il se chargea d'écraser du pied le ventre de sa compagne d'infortune afin qu'ils meurent avant d'avoir vu le jour. Des petits craquements secs, et c'était bon, ils devaient être dans un tel état qu'ils ne purent même pas sortir du bide de leur mère.
Elle voulait une fille avec un prénom aquatique, comme Océane.
Elle eut un garçon, avec un prénom minéral, Rubis.
Mizu voulait lui donner un nom moins poétique, quelque chose de peu ragoutant en rapport avec un vagin et un tas de sang, mais il ne trouva rien qui faisait court, aussi il laissa sa pute faire son choix.
Il le détèstait, le gamin.
Il avait des yeux de rat albinos, totalement rouges. Pas rouges, écarlates. La lumière se reflétait dedans et leur donnait un aspect irréel. Allez savoir d'où il les tirait, ses yeux. C'était comme ses cheveux, ils étaient rouges. Pas roux, rouges. Un joli rouge de sang séché.
Sa peau, elle, approchait plus du bleu que du grisatre; chose étrange quand on voyait que sa mère était aussi pâle qu'une victime d'anémies. Ses oreilles étaient de jolies paraboles, aussi élégantes que les oreilles d'un baudet, mais en plus tombantes. Impossibles à cacher, du faît. Ca n'était pas grave, ils vivaient dans un trou perdu, et Aoy se chargeait de faire tout le boulot si il fallait rejoindre la civilisation.
Comme tous les yokai, Rubis était né avec les dents, prêt à mordre. D'ailleurs il le faisait même fréquemment, mordant les seins de sa mère pour en faire sortir le sang. Il était chaud et doux, la maladie le rendait encore plus délicieux.
Alors Aoy disait "Ton gamin il me bouffe", et Mizu de lui répondre de fermer sa gueule, il s'en foutait. C'était pas son gosse de toute façon. Il en voulait pas. Il ne lui ressemblait pas, donc c'était pas le sien.
En six mois, le bébé était devenu un enfant. Il ressemblait déjà à un petit de cinq ans.
Les yokai avaient une rapidité de croissance de loin supèrieure à celle des humains normaux. Comme les animaux, c'était pour ne pas rester vulnérables trop longtemps. La sorcellerie les avait ainsi faits: ils devenaient très vite dangereux.
Il était vivace, agité, comme ces enfants que l'on qualifiait de turbulents. Mais il savait se faire discret, surtout quand son père était dans les parages. Comme un chien, il sentait qu'il n'était pas désiré. Comme un chien, il fuiyait ventre à terre dès que le maître arrivait, avec son long baton.
Mizu maintenait que Rubis, ça faisait nom de pute, alors il l'avait appelé "p'tite pute". Quand il l'apercevait dans son champ de vision, il lui donnait des coups. C'étaient des coups de baton, de pieds, parfois des coups de poings. Un bon dans l'estomac, ça lui apprenait à vivre et ça l'aidait à digérer.
Il ne fallait cependant pas croire que Mizu était si mauvais, il avait des pèriodes où il était doux avec le garçon. Il le caressait affectueusement, comme on caresse un chat, puis se mettait à le papouiller en passant sa main griffue sous ses haillons. Au début l'enfant gloussait, amusé par les chatouilles du grand yokai, puis il sentait les griffes lui lacérer la peau et commençait à prendre peur. Par réflexe, il mordait et griffait à son tour, hurlait à lui défoncer les tympans, et finissait par s'échapper.
Mizu le laissait partir, roulant des yeux en l'entendant se plaindre à Aoy. Il aimait bien le toucher, c'était une expèrience toute nouvelle pour lui. Jusque-là les rares enfants qu'il avait approchés étaient humains, et il était tellement avide de leur sang juteux qu'il ne songeait pas à prendre son temps pour autre chose.
C'était amusant d'observer comment les réactions de son fils évoluaient sous ses doigts. La curiosité, l'amusement, puis la peur et la douleur. Très amusant.
Tellement amusant que Mizu se mit en tête d'avoir d'autres mômes. Il les élèverait différamment, juste pour voir.
La pute voulait des gosses? Il allait lui en donner.
Rubis étant le premier et ne l'aimant pas, Mizu décida de lui réserver le traitement le moins agréable.
C'était un enfant dur, bagarreur, il serait donc plus drôle de le dominer par la force. Il s'amusait déjà beaucoup à le frapper sans raisons.
La première expèrience commença quand le gamin eut tout juste un an. Il en paraîssait dix.
Cette croissance rapide avait impressionné Aoy, mais pour Mizu elle avait parut trop lente.
Maintenant il était passé de l'état de gamin maigrelet à celui de jeune garçon, toujours aussi fin à cause du peu de nourriture dont il bénéficiait. Celà donnait l'impression qu'il était monté sur un corps trop maigre, qui ne serait pas le sien, et sa chevelure en constant désordre lui donnait, de dos, une allure peu proportionnée.
Pendant plusieurs mois, le yokai aux cheveux d'argent ne l'avait pas approché. Il laissait la méfiance s'évanouir, après tout Rubis courait très vite et savait se cacher si il le fallait. Parfois il lui faisait même un sourire, avant de lui balancer des restes de son repas.
Un bras, un pied, un bout de peau ensanglanté... Un bras, c'était un met de roi. Il s'approchait lentement, attrappait le membre tant convoité du bout des doigts, puis s'éloignait à toute vitesse pour manger avant que l'autre ne change d'avis.
[musique écoutée durant la réécriture du passage: Love Psalm. oui on s'en fout mais qu'est-ce qu'elle claque cette zik... ]
Ce jour-ci, Mizu avait justement gardé un bras pour le gamin.
C'était un bras de femme, très doux, dont le sang dégoulinant semblait faire ressortir la blancheur laiteuse. Appétissant.
La malheureuse sortait tard le soir, et ignorait que des yeux couleur mercure l'avaient déjà pris pour cible. La scène fut bestiale, mais elle n'eut le temps de souffrir: le cou sectionné en un coup de griffes, elle mourut sans comprendre ce qui lui arrivait. Les yokai n'avaient pas la froideur et la patience des vampires, il leur fallait ce qu'ils désiraient dans l'immédiat, peu importait la discrétion. Ils se fichaient bien de la beauté de la mort ou du choix de la victime, et n'aspiraient pas le sang du cou. Certes c'était le sang qu'ils désiraient, nés des vampires, mais ils n'hésitaient pas à charcuter leur proie pour l'obtenir. Il fallait déchirer les membres avec les dents, là où se trouvaient les plus grosses veines et artères, puis lécher le tout, qui jaillissait comme une fontaine. Ne pas hésiter à manger la chair, ça n'était pas une gêne. Lécher la mare de sang à même le sol. Puis laisser les restes, les abandonner aux prochains humains qui auraient le malheur de tomber dessus en se réveillant de bon matin... Les yokais méprisaient la vie, tout comme ils méprisaient les vampires et leur stupide hauteur.
Ce bras serait un délicieux cadeau pour l'amadouer.
"Rubis, t'es là?"
Mizu s'impatientait. Le gamin était introuvable.
Il soulevait les draps des lits, ouvrait les portes des placards,... rien.
Sale petite pute.
"Viens gamin, j'ai kek'chose pour toi! Tu ne veux pas? C'est un truc qui se bouffe."
Un bruit de grincement se fit entendre, et Rubis s'extirpa de derrière une porte. Ses yeux en amandes, vides, observaient avec méfiance le grand yokai. Quand il vit le membre ensanglanté, il tendit la main, mais recula rapidement en voyant son père faire un pas vers lui.
Farouche, l'animal.
Mizu changea de technique et adopta une voix qui se voulait mielleuse.
"Quoi? Tu as peur de moi, c'est ça? C'est le gentil Mizu qui te fait peur? Va, ça fait longtemps que t'as pas mangé, j'suis sûr que tu en as envie. Mais il faut me faire confiance, sinon moi je peux pas te faire confiance, tu percutes?"
Rubis hocha la tête, mais ne bougea pas d'un pouce.
Sale petite pute de merde.
Mizu s'accroupit et mit le bras devant lui. Rester calme, il le devait s'il ne voulait pas effrayer le gamin et le rendre encore plus méfiant. Calmement, il trempa son index dans la petite flaque de sang qui commençait à se former à ses pieds et le fit passer sur ses lèvres, puis l'essuya avec sa langue. Presque un jeu de séduction. Il fallait l'attirer, lui donner envie de venir le prendre.
A nouveau, l'index plongea dans le liquide écarlate, dessinant cette fois-ci des petits cercles avant de finir encore dans la bouche du yokai adulte. Il prenait son temps. Il n'aimait pas ça, prendre son temps.
"Eh bien? tu te décides? Ne te sens pas obligé, hein? après tout je pourrai le garder pour moi si tu n'en veux pas, p'tit... Allez, je recule si c'est ça qui te gêne."
Deux petits pas en arrière, laissant un espace d'à peu près un mètre entre Mizu et le cadeau sanglant.
L'autre s'approcha sans un mot. Il parlait rarement, et surtout pas à son père. A mesure qu'il sentait l'odeur du sang, il perdait de sa prudence, aveuglé par la faim.
Il s'approcha juste assez pour pouvoir attrapper le membre du bout des doigts. A peine les posa-t-il dessus que d'autres doigts vinrent l'arrêter dans son geste, une poigne dure et puissante qui lui enserrait le poignet comme si elle voulait le lui briser.
Ses yeux s'élargirent sous la peur. Terrifié. Pas de contact, pas avec lui.
"Tu t'es fait baiser, p'tite pute", siffla Mizu, son visage paraîssant se scinder en deux à mesure que sa bouche s'élargissait en un sourire démesurément grand.
Voila j'espère que ça vous plait, je vais me renseigner pour la suite.